Si le Japon propose de nombreux marchés aux puces, il n’est pas le seul pays asiatique à être friand de ce type de manifestations. C’est aussi le cas de la Chine, et c’est ainsi vers cette contrée que s’envole cet article.
A plus de 8000 kilomètres de la France – à vol d’oiseau – se trouve un autre pays où l’achat ainsi que la revente d’objets d’occasion sont monnaie courante. L’Empire du Milieu n’est en effet pas le dernier à proposer tout aussi bien à ses habitants qu’à ses touristes de grands marchés aux puces. Le plus grand de Pékin se nomme le marché de Panjiayuan et son ampleur a de quoi faire tourner les têtes : il occupe une surface de presque 5 hectares et accueille plus de 3000 stands. Si vous ne trouvez pas chaussure à votre pied dans un tel marché, vous ne trouverez probablement jamais. Cet espace est divisé : une première partie, tout autour de la halle couverte est parsemée de magasins, tandis que les exposants se retrouvent sous cette halle. Et si vous êtes nostalgique de l’ambiance « vide-greniers » à la française, rendez-vous au fond de l’espace couvert qui vous proposera des stands à même le sol, où vous retrouverez un peu de tout : objets décoratifs, vieilleries, anciennes pièces de monnaie… Illicite jusqu’en 1995, ce marché est aujourd’hui reconnu et fait le bonheur de ses visiteurs tous les jours de la semaine dans le district de Chaoyang.
Mais si ce marché regorge de trésors en tout genre – parfois des objets très rares valant beaucoup d’argent – il faut tout de même se méfier des contrefaçons. En effet ce type de manifestation expose beaucoup d’antiquités, et certaines d’entre elles sont véritables, cependant quelques exposants peu scrupuleux seront toujours tentés de gagner de l’argent tout en revendant de la fausse marchandise. Dans ce cas, il n’y a que deux solutions : être grand connaisseur et savoir reconnaître le vrai du faux, ou bien marchander au plus bas pour payer l’article le moins cher possible.
De même, avant de repartir avec une antiquité chinoise (si celle-ci est vraie), il faut savoir que la sortie du territoire d’une relique culturelle est extrêmement réglementée. Les objets datant d’avant la révolution de 1911 ne peuvent pas quitter ce territoire, si bien qu’il est inutile de les acheter car vous ne pourrez passer les frontières avec de tels articles. Pour les objets allant jusqu’à 1949, ils ne peuvent bien souvent pas quitter le pays, à moins d’avoir une autorisation de la municipalité.
La Chine, mondialement connue pour son avancée phénoménale dans la technologie, pousse même sa modernité jusqu’aux vide-greniers. Pourquoi se déplacer et passer une journée entière à attendre les acheteurs, lorsque l’on peut le faire tranquillement depuis son canapé ? C’est ce que font de plus en plus de chinois, si bien que beaucoup délaissent les vraies manifestations pour ce nouveau passe-temps. La Chine utilise beaucoup plus cette méthode que d’autres pays pour diverses raisons : premièrement, la livraison est très peu onéreuse, ce qui permet de ne pas perdre trop d’argent. Dans un second temps, cette dernière est vraiment rapide : le colis est envoyé et reçu par le destinataire en un temps record. De plus en plus de sites internet d’objets d’occasion émergent, de quoi ravir tous les habitants du pays. Mais si l’achat en ligne de ce type d’articles est en expansion, cela n’empêche pas les vrais marchés aux puces d’avoir de nombreux clients, qu’il s’agisse d’habitués comme de touristes.
« Made in China » a aujourd’hui une connotation très péjorative, et chaque objet présentant cette phrase est irrémédiablement considéré comme de mauvaise qualité ou encore peu fiable. Mais au-delà de cela, de nombreux objets chinois ont une valeur inestimable, si bien qu’en les trouvant au coin d’un vide-greniers, l’argent nous tombe dans les bras. C’est ce qui est arrivé à cet anglais du Hampshire : achetant tout bêtement un vieux vase chinois à £10, ce dernier ne s’attendait pas à récupérer plus de £60,000 en le revendant aux enchères. Il s’agissait en fait d’une commande impériale faite entre 1736 et 1795, un vase d’une rareté sans nom, qui a certainement fait autant plaisir à son ancien propriétaire qu’à l’homme qui tomba face à lui dans une simple vente au déballage.
Une histoire similaire s’est déroulée pour un américain : repartant d’un vide-greniers avec un bol blanc chiné à 3 dollars, il ne s’imaginait pas devenir riche grâce à lui. Après l’avoir laissé exposer plusieurs années dans son salon, il estima judicieux de consulter des experts en art chinois afin de connaître sa valeur : quelle ne fut pas sa surprise lorsque ceux-ci lui annoncèrent qu’il s’agissait d’un bol « Ding » datant de la dynastie des Song (régnant de 960 à 1279). Et c’est à plus de 2 millions de dollars que cette œuvre d’art a été revendue. Pas mal pour un petit bol, non ?
Au détour d’une brocante en Angleterre, aux États-Unis ou même en France, mieux vaut avoir l’œil : on n’est jamais à l’abri d’une rareté venue de Chine.
Si ce pays est reconnu pour ses belles antiquités et ses produits rares, un autre élément le diffère de ses pays compères. Vous avez certainement déjà goûté aux fameux Nems, ou encore à la soupe chinoise ; mais avez-vous déjà osé dévorer de véritables insectes ? Certainement pas ! Cette pratique est de plus en plus courante dans ce pays, et commence même à s’exporter (vous pourrez bientôt retrouver des petits vers partout dans vos marchés français !). Si vous souhaitez un peu de nouveauté, l’endroit à visiter est le marché de Wangfujing : ici vous serez libre de déguster vers, scorpions et même tarentules. Il paraît même que les cafards ont le goût des chips ! Alors avec de telles informations, pourquoi attendre pour manger une bonne brochette d’insectes ?
Kelly