Retrouvez régulièrement un billet sur la thématique des collections. La semaine dernière, nous évoquions les collections de bouteilles. Mais que serait une bouteille sans son bouchon ? En effet, certains collectionneurs s’intéressent uniquement au couvre -chef de nos bouteilles !
C’est le liège qu’ils préfèrent ! On parle bien sûr des collectionneurs de bouchons de vins. Les bouchons de bouteilles de vins sont très prisés, tout autant que la bouteille de laquelle ils proviennent ! De nos jours, le traditionnel bouchon de liège a souvent été remplacé par des matières beaucoup moins contraignantes (notamment pour éviter le problème du “goût de bouchon” dont le liège est la cause de 95% des contaminations). Cependant, les collectionneurs sont, pour la plupart, plutôt friands des bouchons de liège de par leur rareté, leur âge et leur provenance. Les autres types de bouchons (verre, mousse…), étant plus récents, sont forcément moins recherchés.
Ces fameux collectionneurs de bouchons de vins ont bien sûr un nom. Ils en ont même deux ! On les désigne comme des tappabotuphiles ou des buttappoenophiles. Et les producteurs ont pensé à eux : on trouve désormais des “écrins à bouchons” permettant de les exposer, les stocker ou les offrir. Le bouchon de liège devient alors un objet chic ! D’ailleurs, si l’on s’intéresse à sa fabrication, on constate qu’il s’agit d’un objet qui doit être traité avec soin : le liège trouve sa source dans l’écorce du chêne-liège. Par souci de qualité et de bienveillance envers cet arbre, l’écorce est récoltée tous les 9 ans ! Sachant que les 3 premières couches prélevées ne seront pas destinées aux bouchons mais plutôt aux matériaux de construction ou d’isolation (question de qualité), l’arbre est alors âgé d’une moyenne de 40 ans lors de sa première récolte destinée aux bouchons !
Donc si vous ne trouvez pas de collectionneur, évitez de le mettre aux ordures ! L’astuce du jour : faites en des patins pour les pieds de vos meubles !
En restant dans le thème du bouchon, on peut aussi citer les collectionneurs de capsules, désignés comme capsulophiles. Parmi eux, une catégorie de passionnés se démarque de par sa popularité : les placomusophiles. On en compte près de 15.000 en France ! Mais que collectionnent -ils ? Les plaques de muselet (familièrement appelées capsules de champagne). Il s’agit de cette rondelle métallique à retirer avant de faire sauter le bouchon. Inventée au XIXe siècle afin d’empêcher les rats de ronger le liège du bouchon, cette petite plaque est devenue un véritable sésame pour les passionnés de Champagne. Certains producteurs fabriquent désormais des plaques de complaisance, alimentant ainsi la forte demande des collectionneurs.
Si l’on se base sur la popularité des collections, on ne peut parler de capsules sans citer les cervacapsulophiles. Il s’agit des collectionneurs de capsules de bière. Avec cette catégorie de collectionneurs, on peut distinguer un parallèle. Comme nous le disions dans notre premier billet, les dénominations sont tellement précises, que certains collectionneurs peuvent se retrouver dans plusieurs catégories confondues. Ainsi, un cervacapsulophile peut aussi être désigné comme tégestophile, à savoir un collectionneur d’objets divers liés à la bière (sous-bocks, chopes…).
Le Calendrier des brocantes référence une multitude de bourses et salons de collectionneurs. Retrouvez des manifestations destinées à des collectionneurs très précis ! Peut-être trouverez vous une bourse pour tappocaraphiles ? L’occasion pour vous de rencontrer des passionnés de bouchons de carafes ! En attendant, chineuses, chineurs, on se donne rendez-vous très prochainement pour un nouveau billet sur les collections ! Likez notre page Facebook pour ne rater aucun article !
Rémi
