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[Chronique Collections] Laissez passer les p'tits papiers !
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Chronique des collectionneurs

Laissez passer les p’tits papiers !

Le 27 février 2018
étiquettes collection chronique

Retrouvez régulièrement un billet sur la thématique des collections. La semaine dernière, nous vous présentions les collections de bouchons et capsules. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à un petit morceau de papier. Souvent autocollant, ce fragment de papier, sans grand intérêt pour beaucoup, termine souvent au fond de la poubelle… Triste sort de la majorité des étiquettes, certaines ont malgré tout la chance de tomber entre les mains de passionnés.

 

Avec modération…

 

Afin d’assurer une transition logique dans notre chronique, restons encore un peu dans le domaine viticole. Nous allons nous intéresser aux étiquettes de bouteilles de vin. Du simple vin de table au millésime récompensé, chaque étiquette a sa place dans la collection d’un oenographiliste. Cette catégorie fait partie de la grande famille des éthylabélophiles.

Les étiquettes de vins sont apparues au cours du XVIIIe siècle. Très simples, souvent manuscrites, on y lisait l’essentiel des informations sur le vin en question (date de mise en bouteille, nom du producteur, du domaine…). Ce n’est qu’un siècle plus tard, avec la mise au point de la lithographie, que les étiquettes se sont généralisées. C’est à ce moment là que sont apparus les premiers motifs de décoration et autres détails informatifs. Avec l’évolution des techniques d‘impression, on va rapidement découvrir des étiquettes imagées. De nos jours, certaines étiquettes contemporaines font le choix d’un retour aux sources, de par leur aspect épuré. D’autres, font plutôt le pari de la fantaisie en y représentant des images parfois farfelues. Oui, vous pouvez trouver une étiquette de bouteille qui représente un curé euphorique en mode bande-dessinée produisant son vin !

Concernant l’oenographilie, ce site contient une multitude de références, de contacts mais aussi des techniques de décollage (des étiquettes bien sûr). Il faudra cependant accentuer les recherches pour trouver le bonheur de nos amis aqualabélophilistes, collectionneurs d’étiquettes de bouteilles d’eau !

 

Minimum 5 par jour !

 

Changeons de domaine tout en restant dans l’étiquette. Mais laquelle ? La plus agaçante ! Cette petite étiquette qui restera encore quelques années collée au fond de votre sac de courses ou qu’il faudra gratter à l’ongle pour la décoller d’une assiette sale… soyez sûrs qu’elle fera le bonheur d’un légufrulabélophile, collectionneur d’étiquettes de fruits ! La première étiquette de fruits date de 1929. C’est le leader en distribution de bananes qui avait eu cette idée : se démarquer de la concurrence en cassant le jaune uni de la banane avec un point bleu. De nos jours, les étiquettes de fruits ont bien évolué : elle contiennent des informations de traçage, sur la méthode de cultivation… Bien qu’insignifiantes pour la plupart des gens, il est important de savoir les décrypter pour mieux consommer.

Comme leurs équivalents oenographilistes, les légufrulabélophilistes constituent une grande famille. Certains conservent les étiquettes de tous horizons, tandis que d’autres préfèrent sélectionner un fruit en particulier.

 

Parce-que nous sommes en France…

 

Comment parler des étiquettes en France sans évoquer celles apposées sur nos bons fromages ? Que ce soit le Camembert normand ou le Reblochon savoyard, chaque fromage a son étiquette. Bienvenue dans l’univers tyrosémiophile ! Comme l’odeur d’un bon Roquefort, le prix d’une étiquette de fromage peut faire tourner la tête et atteindre la centaine d’euros, voire plus ! Il suffit de naviguer sur les sites d’enchères ou de collectionneur pour constater qu’il y a une véritable demande dans ce domaine ! Certains passionnés conservent également les petites étiquettes des fromages en portion. Dans ce cas là, le collectionneur est appelé microtyrosémiophile.

 

Le Calendrier des brocantes référence une multitude de bourses et salons de collectionneurs. Retrouvez des manifestations destinées à des collectionneurs très précis ! Peut-être trouverez vous une bourse pour capillabélophilistes ? L’occasion pour vous de rencontrer des passionnés d’étiquettes de fond de chapeau ! En attendant, chineuses, chineurs, on se donne rendez-vous très prochainement pour un nouveau billet sur les collections… Likez notre page Facebook pour ne rater aucun article !

Rémi