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Vide-greniers et ses variantes : devenez un chineur de terroir !

Le 15 janvier 2018
se déplacer en vintage

Braderie, foire aux puces, bric-à-brac… Nombreux sont les termes désignant les vide-greniers ! Comment s’y retrouver ? Quelles sont les différences concrètes ? Vous allez découvrir que, bien souvent, plusieurs termes sont utilisés pour qualifier une même manifestation : le seul élément qui change, c’est là où vous êtes !

Révisons donc notre géographie…

 

***

 

Un panache de passion populaire et savoir-faire professionnel…

 

Faisons tout d’abord un petit tri. Un vide-greniers est organisé pour et par les particuliers (ou par une association). Cependant, on trouve de nos jours diverses manifestations où particuliers et professionnels se côtoient.

Un professionnel est qualifié de brocanteur ou d’antiquaire, et travaille donc dans un salon ou une brocante (de l’italien « brocco » ou de l’allemand « gebrochen » qui signifie « cassé » ou « morceaux »). On note plusieurs différences entre ces deux métiers. Un brocanteur est un revendeur d’objets d’occasion ; souvent des biens insolites et originaux, qui attirent la curiosité. L’éventail d’objets proposés par le brocanteur  est bien plus large que celui de l’antiquaire, qui vent des objets qui relèvent de l’Art et de matériaux rares. Il doit d’ailleurs entretenir ce qu’il vend, et doit donc faire preuve d’une grande vigilance lors de la restauration d’objets historiques. De solides connaissances en Art et en Histoire sont nécessaires à la bonne pratique de ce métier. Il a aussi pour obligation de délivrer certains documents lors de la transaction, comme un certificat d’authenticité par exemple. Un brocanteur, au fil de sa carrière, consolide sa culture et ses connaissances, mais n’est pas dans l’obligation de fournir des garanties écrites sur les objets qu’il propose.

 

Commençons par le début : vide-greniers, chineurs, kézako ?

 

« Vide-greniers » : il s’agit du terme le plus employé et le plus populaire. Réservé aux particuliers, ces derniers y vendent des objets dont ils ne font plus usage, et généralement à un prix très attractif ; de bonnes affaires pour les chineurs.

D’ailleurs, parlons-en : pourquoi dit-on « chiner » ? Difficile de trouver un lien… Cela vient du mot « échine ». Mais, on ne parle pas de barbecue ! Jadis, chineur était un métier : il s’agissait d’un nomade à la recherche d’objets anciens destinés à la vente ou à l’échange. Un métier difficile ; il transportait le tout directement sur son dos, sur son échine.

 

C’est là que ça se complique…

 

Certaines localités ont leurs propres termes pour désigner une manifestation de type vide-greniers et on peut s’y perdre facilement !

Commençons en Île de France avec le marché aux puces, ou plus simplement, les puces, qui  voit son nom apparaître au XIXème siècle à Paris. On y trouvait notamment du textile, à bon prix, et de qualité assez moyenne ; les vêtements vendus étaient usagés, d’occasion et assortis d’une hygiène plutôt douteuse : la caste riche de l’époque désignait explicitement ces marchés d’occasion comme « marché aux puces », d’où le nom qui est resté.

De nos jours, les puces ont bien changé et sont très populaires : on note notamment les puces de Saint Ouen. La mode du vintage étant en plein essor, les puces sont une mine d’or pour cette nouvelle génération de chineurs. Il est important de noter que les marchés aux puces sont désormais alimentés en partie par les antiquaires et les collectionneurs. Bien que parisien à l’origine, on trouve aujourd’hui des marchés aux puces un peu partout dans l’hexagone.

 

Ne perdez pas le nord !

 

Il est important de noter que c’est dans la grande partie nord de la France où se trouvent le plus de variantes et de néologismes en terme de vide-greniers.

Chez nos amis normands et bretons, les foires sont à l’honneur ! Vous trouverez non seulement des vide-greniers, mais aussi des foires aux greniers. Le marché aux puces devient aussi foire aux puces ou aussi sa variante, troc et puces. En terme plus global, on trouve également des foires à tout, plus particulièrement en Normandie.

Passons en Picardie, vous y découvrirez les réderies. Le mot « réderie » est purement picard : à l’origine, ce mot désigne ironiquement un fort engouement pour certaines choses, mais aussi la manie de conserver certains objets à titre de collection. Désormais, c’est aussi un évènement de type vide-greniers. La grande réderie d’Amiens est la référence dans ce domaine ; on peut comparer cet évènement à celui de la braderie de Lille.

Comme cité ci-dessus, la braderie est typiquement Ch’ti ! Le terme s’est cependant généralisé avec les braderies commerçantes mais, dans le Ch’nord, elles ont un esprit terroir tout particulier ! L’ambiance y est festive et l’alimentaire est également mis à l’honneur. On trouve l’origine des braderies en Belgique (de « braaden », « rôtir » en flamand) car on y rôtissait de la viande à emporter. Petite parenthèse : une brocante en Belgique désigne aussi un vide-greniers, donc ouverte aux particuliers.

Redescendons vers le Centre, où le bric-à-brac est à l’honneur (qui est d’ailleurs lié à l’expression « de bric et de broc »). Plus à l’est, on peut chiner dans des farfouilles, et dans le sud-est (plus particulièrement dans le Dauphiné), on trouvera les puciers.

 

On ne vide pas que les greniers…

 

En terme de variantes, un chineur peut trouver des manifestations très ciblées, où l’on trouve des objets relatifs à un domaine particulier. On note par exemple un vide-dressings ou vide-armoires pour tout ce qui touche au textile et accessoires, un vide-garages ou vide-maisons pour la déco et le mobilier, un vide-poussettes, qui peut être comparé à une bourse à la puériculture. Vous pouvez aussi trouver un vide-ta-chambre pour les enfants, ou bien des vide-greniers geek pour les fans de high-tech.

 

Avec tous ces vide-greniers aux noms personnalisés, on peut vraiment trouver de tout, pour le plus grand plaisir des chineurs !

 

Rémi

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